Le saviez-vous? le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, roule au "carburant vert". Quand il le peut. Car pour faire le plein à Paris il lui faut aller dans un dépôt de la RATP.
Qu'il se rassure: ça ira mieux en 2007 puisque son collègue Thierry Breton a annoncé que les pompes à biocarburants allaient fleurir les stations services un peu partout en France l'année prochaine.
Au fait, appartient-il à un membre du gouvernement de planifier un tel équipement commercial? Bien sûr que non. Pas plus qu'il n'est habilité à décider à la place des constructeurs automobiles de lancer des véhicules "flexfuel" (pouvant rouler avec du super sans plomb ou du biocarburant). Mais le ministre de l'Economie peut afficher une volonté politique. Et si celle-ci s'accompagne d'une décision fiscale, le tour est joué. Enfin...presque.
La France entre véritablement dans l'ère des biocarburants. Le débat n'est pas clos pour autant. Ce débouché nouveau doit profiter à nos agriculteurs: ce serait un comble de devoir importer des biocarburants qui, d'ailleurs, compte tenu de ce qui se passe dans le monde, seraient fabriqués à partir de plantes génétiquement modifiées. Mais la France devra faire en sorte de présenter un bilan environnemental de l'opération globalement positif pour obtenir une adhésion unanime. Ce qui est fortement souhaitable, et même indispensable.
C'est sûrement possible. En attendant, les Français ont une confirmation spectaculaire que l'agriculture les touche de près, quoi qu'ils fassent de leurs journées, et qu'elle est au coeur de leur présent. Et encore plus de leur avenir.
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