"L'affaire est dans le sac": mon premier billet a suscité des réactions contrastées. C'est légitime car le sujet mérite débat. Pour y contribuer je souhaite simplement citer un article paru ce mois-ci dans le quotidien économique "Les Echos" sous le titre: "Les plasturgistes se préparent à l'avènement du sac biodégradable".
Rappelant ce que j'évoquait à propos des distributeurs, l'article de Muriel Breiman conclut qu'ils "apparaissent comme les grands gagnants de l'affaire. D'un côté leurs charges diminuent avec le nombre de sacs distribués, sans répercussion visible sur les prix des produits en rayon. De l'autre côté, ils augmentent leurs ventes de sacs-cabats payants mais aussi de sacs-poubelle de petits volumes - rappelons que plus de 8 sacs de caisse sur 10 étaient utilisés comme sacs-poubelle - et "verdissent " par la même occasion leur image".
"Les Echos" citent par ailleurs "l'effet pervers de l'exemple irlandais". En 2002, en Irlande, les sacs plastiques sont devenus payants: "trois ans plus tard leur utilisation a chuté de 90% (...). Mais la médaille a un revers pour l'envirennement. Pour leurs déchets, les Irlandais ont acheté davantage de sacs-poubelle (...). Au total, la British Plastics Federation affirme qu'il n'y a eu aucune réduction du volume global des matières plastiques utilisées".
Sur un autre sujet -"le prix du pain" - Dominique Lesueur a évidemment raison de relever une carence de l'information. En évoquant les répercussions des cours du blé sur le prix du pain, les médias auraient effectivement dû souligner la faible part de la matière première dans le coût de la baguette. Mathématiquement, une augmentation du prix du blé de 25% représente moins de 1 centime d'euro supplémentaire pour l'achat d'une baguette. Il y a décidément du travail pour mettre les choses agricoles au point dans l'esprit de tous les Français...à commencer par ceux qui les informent.
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