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Commentaires

gunnar

Il faudrait ajouter d'autres précisions sur la réalité de l'agriculture brésilienne. Dans les années 90, l'Etat brésilien a, contraitrement aux différents gouvernements français, replacé la filière agricole dans le sens de l'économie de marché, réduisant la part des céréaliers subventionnés de 35% à 2%., supprimant les taxes à l'exportation... Le privé a fait le second pas en mettant l'accent sur la recherche scientifique, au côté des instituts publics, pour développer de nouvelles semences, de nouvelles races, de nouvelles techniques d'élevage.
Si les exportations de produits agricoles bérsiliens sont passées 13 à 28 milliards de dollars depuis 2000, l'agriculture brésilienne ne doit rien à l'Europe ni aux Etats-Unis qui ont maintenu des barrières commerciales infranchissables (plus de 177% de droits de douane imposés par l'Europe). Le Brésil préfère conquérir des pays émergents ; Chine, Russie, Inde, Egypte...
Selon des études récentes, la consommation de viande stagne ou régresse dans les pays occidentaux modernes comme la France qui, en plus de refuser la réduction de certaines subventions agricoles, a 15 ans de retard dans sa réflexion sur l'articulation entre la recherche scientifique et les instituts publics. D'ici 2030, c'est en Inde, en Indonésie ou au Bangladesh que la consommation de viande augmentera le plus.
Une vision moderne qui bouscule les vieux clichés des sociétés occidentales (comme la France) ; aujourd'hui, la part des emplois brésiliens dépendant de l'agriculture représente 37% (3,8% en France) et assure 33% du produit national brut.

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