Quand on jette un pavé dans la mare, les ondes concentriques se propagent à la surface de l'eau en cercles de plus en plus larges.
Il en va ainsi après le pavé lancé dans un journal britannique par Mariann Fischer Boel, Commissaire européen en charge de l'agriculture, dont les propos n'en finissent pas de susciter de vives réactions. Pour mémoire, les déclarations incriminées portaient sur l'annonce d'une "augmentation des agriculteurs à mi-temps".
Il faut s'intéresser à tout ce que dit Mariann Fischer Boel qui développe au fil de ses interventions un discours certes cohérent mais pas rassurant pour tout le monde. Elle espère une généralisation rapide du "découplage" des aides alors que la France tient à ce qu'une partie de celles-ci restent liées à la production. Elle propose une "simplification tecnique'de la politique agricole commune" qui fait craindre à certains une mise à mal des organisations de marché. Elle affirme que "tout le monde sait qu'il y aura moins d'argent disponible", rappelant qu'en 2013 un nouveau cadre financier provoquera des restrictions budgétaires pour l'agriculture européenne.
Ce qui intrigue ou irrite, c'est la multiplication des déclarations au moment ou vont s'engager un examen (dit "de santé") et une réflexion concernant l'application de la politique agricole commune. N'est-ce pas une sorte de mise en condition pour, une fois encore, préparer les uns et les autres à un nouveau chambardement? Il faut toujours être attentif aux "petits coups" qui peuvent en préparer un grand.
Tout cela peut paraître affaire de spécialistes, éloignée des préoccupations du grand public? Il s'agit au contraire d'un vaste sujet de société. Car il y va de l'activité d'un secteur qui reste l'un des plus porteurs d'emplois et de l'équilibre de notre territoire.
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