"Les Etats-Unis n'ont jamais accepté la politique agricole commune, ils n'ont eu de cesse de la mettre par terre".
Qui a dit cela? Un syndicaliste agriclole? Un ministre français? Un représentant de la Commission européenne, constatant l'échec des négociations de l'OMC? Vous n'y êtes pas: ces propos ont été recueillis par le quotidien économique "Les Echos" (26 juillet 2006) auprès de Jacques Desponts, président du comité OMC du Medef et de l'Unice (le patronat européen).
Ne vous méprenez pas. Jacques Desponts et le Medef ne défendent pas l'agriculture. Ils se désolent du blocage de l'OMC. Mais une telle déclaration est le signe d'une prise de conscience des enjeux stratégiques de l'agriculture pour la super-puissance mondiale.
Les faits que je rappelais, il y a deux jours, dans ma note précédente se trouvent ainsi mieux mis en lumière. Quels que soient les risques et les difficultés engendrés par le blocage du cycle de Doha (et ils sont graves), il est de l'intérêt -vital - de tous les citoyens de "faire bloc" autour de l'agriculture.
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