L'annonce d'une hausse de 15% du revenu agricole en 2006 a suscité des réactions confirmant que certains Français étaient de plus en plus loin des réalités rurales.
Vous avez peut-être entendu, comme moi, des réflexions sur la progression du pouvoir d' achat moyen comparée aux 15% en question. Pour dissiper ce qui ressemble fort à un malentendu, il faut patiemment donner à nos concitoyens trois précisions.
D'abord, comme toute moyenne, ces 15% s'accompagnent de profondes disparités: certaines productions se portent bien tandis que d'autres connaissent une crise profonde. Par exemple, le revenu des producteurs de vin sans appellation s'est effondré (-34%).
Ensuite, la hausse de 2006 vient après des années de stagnation ou de baisse: en 2005 le revenu agricole avait chuté de 13%. L'augmentation constatée l'an dernier fait donc figure de rattrapage.
Enfin, sans entrer dans le détail des disparités et des situations critiques, il faut se réjouir de voir récompensés les efforts de femmes et d'hommes qui entreprennent, investissent et travaillent dur. Et les Français qui s'inquiètent des délocalisations affectant des pans entiers de notre économie doivent se féliciter des résultats d'un secteur dont l'activité se répartit sur l'ensemble de notre territoire.
C'est donc l'ensemble du pays qui doit souhaiter à son agriculture, pour 2007, le redressement des productions en crise, et pour le reste une année dans la droite ligne de la précédente.
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