Une page est tournée: celle de la campagne présidentielle. Sur cette page, l'agriculture n'a occupé que quelques lignes. Les principaux candidats en présence y ont fait allusion sans donner le sentiment qu'ils la considéraient comme un sujet central.
Une autre page s'ouvre et cette fois les enjeux agricoles vont s'y inscrire en gros caractères. Je ne parle pas de la page des élections législatives où l'agriculture ne sera évoquée que dans les circonscriptions rurales, mais de celle qui s'imposera sans tarder aux nouveaux dirigeants de la France, à commencer par le Président de la République.
L'agriculture reste l'un des principaux piliers des relations internationales (qu'il s'agisse des politiques européennes ou de l'Organisation mondiale du commerce). La Banque Mondiale ne s'y est pas trompée puisque, comme on le sait, elle lui consacre son rapport annuel sur le développement pour la première fois depuis vingt-cinq ans. Elle est on ne peut plus claire: le réchauffement climatique, la question cruciale de l'eau et l'utilisation grandissante des biocarburants "créent de nouvelles incertitudes sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera disponible".
Il nous faudra déployer encore beaucoup d'efforts d'information et de pédagogie pour que tous nos concitoyens comprennent que, décidément, notre agriculture est une chance majeure pour la France. C'est cette page-là qu'il nous faut écrire.
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