"Nous devons proposer de nouveaux modèles de production pour une agriculture écologique et intensive" déclarait Marion Guillou, présidente de l'INRA lors d'un récent colloque organisé à Paris.
Ecologique et intensive...Ces deux adjectifs ne sont-ils pas considérés comme antinomiques? C'est que le monde doit faire face à une double nécessité: produire pour nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse (tout en répondant aux besoins énergétiques) et tirer toutes les conséquences du réchauffement climatique. Quelle que soit l'ampleur de l'élévation des températures, il va falloir s'adapter, gérer le manque d'eau, résister aux extensions de la sécheresse, contrebalancer la réduction corrélative des rendements et lutter dans le même temps contre les émissions de gaz à effet de serre.
Le défi est énorme et il n'est pas surprenant que l'INRA s'en inquiète: s'adapter, c'est forcément innover. La recherche est donc vitale, au sens éthymologique du terme. Car c'est bien la vie qui est en jeu.
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