Protéger les terres agricoles proches des agglomérations de la spéculation urbaine: c'est ce que préconise l'Agence Européenne de l'Environnement. Dans un rapport intitulé "l'étalement urbain, la menace ignorée", elle constate que l'expansion des villes affecte plus du quart de la superficie de l'Europe et elle en dénonce les méfaits: augmentation de la circulation automobile, donc des émissions de CO2, inondations et pollution des eaux en raison des surfaces imperméabilisées par "l'artificialisation" des sols, etc.
Le paradoxe, c'est que cette artificialisation a été accélérée par des fonds européens finançant des infrastructures. L'Agence conseille d'y penser désormais lors de la répartition des fonds. Sinon, avertit-elle, il faut s'attendre à des des "conséquences environnementales majeures".
Que l'agriculture soit reconnue pour son rôle territorial et environnemental, ce n'est pas une surprise. Mais pourquoi cette prise de conscience officielle avait-elle été jusqu'à présent si discrète?
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