A cause du nouveau réglement sucrier européen et de la baisse des prix qu'il engendre, l'Ile Maurice va se trouver confrontée à des difficultés sociales et environnementales. C'est, en tout cas, la conclusion du rapport que vient de publier le Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) selon lequel la culture de la canne ne sera plus viable sur les terres difficiles, essentiellement localisées sur les pentes montagneuses.
Ce n'est pas seulement la production du sucre qui sera atteinte, mais aussi, de façon connexe, celles d'électricité et d'éthanol. En outre, le directeur du MSIRI, Jean-Claude Autrey, s'inquiète "pour la préservation de l'environnement et l'équilibre socio-économique de certaines régions rurales". Il estime que dans celles-ci la disparition des cultures sucrières "entraînera l'érosion qui affectera le lagon avec des conséquences pour la pêche artisanale et le tourisme".
On objectera que le MISRI n'est pas neutre dans de telles appréciation. C'est vrai, mais de tels propos n'en méritent pas moins d'être pris en considération. Cependant...en quoi tout cela nous concerne-t-il?
D'abord, nous ne pouvons pas nous enfermer dans un égoïsme de "nantis" (au regard du niveau de vie mauricien) et nous désintéresser des conséquences de nos décisions sur le reste du monde. Nous vivons sur la même planète. Et puis, ce qui se passe n'importe où sur Terre a forcément des conséquences pour nous, à plus ou moins longue échéance.
Ensuite, l'analyse mauricienne insiste sur le caractère multifonctionnel de l'agiculture. C'est un témoignage de plus sur une question qui nous touchent ici, cette fois très directement.
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