Même s'ils affichent la volonté de relancer les négociations sur la libéralisation des échanges internationaux dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce, les Américains n'entendent pas lâcher du lest sur l'agriculture. La nouvelle loi agricole - "farm bill" - qu'ils vont adopter pour les cinq prochaines années a les plus grandes chances de ressembler à celle qui arrive à son terme. Autrement dit, ni les dépenses ni les mécanismes de subventions aux agiculteurs américains ne devraient connaître de modifications substantielles.
Sans doute cette détermination est-elle guidée par des considérations électorales. Mais s'en tenir à cette lecture des faits serait peut-être un peu simpliste. Pour les Américains, qu'il s'agisse de "l'arme alimentaire" ou de perspectives énergétiques, l'agriculture représente bel et bien un enjeu stratégique. Cette attitude sur lea "farm bill" mérite réflexion de ce côté-ci de l'Atlantique, au moment ou s'élabore - sans qu'on y prenne encore trop garde - une nouvelle réforme de la politique agricole commune.
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