Toute l'Agriculture

Farm bill

Même s'ils affichent la volonté de relancer les négociations sur la libéralisation des échanges internationaux dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce, les Américains n'entendent pas lâcher du lest sur l'agriculture. La nouvelle loi agricole - "farm bill" - qu'ils vont adopter pour les cinq prochaines années a les plus grandes chances de ressembler à celle qui arrive à son terme. Autrement dit, ni les dépenses ni les mécanismes de subventions aux agiculteurs américains ne devraient connaître de modifications substantielles.

Sans doute cette détermination est-elle guidée par des considérations électorales. Mais s'en tenir à cette lecture des faits serait peut-être un peu simpliste. Pour les Américains, qu'il s'agisse de "l'arme alimentaire" ou de perspectives énergétiques, l'agriculture représente bel et bien un enjeu stratégique. Cette attitude sur lea "farm bill" mérite réflexion de ce côté-ci de l'Atlantique, au moment ou s'élabore - sans qu'on y prenne encore trop garde - une nouvelle réforme de la politique agricole commune.

31 juillet 2007 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Hausse des prix

On vous l'affirme, on vous en informe, on vous le répète: les prix des denrées agricoles montent, flambent au point de créer une nouvelle forme de "panique" alimentaire chez les consommateurs.

Il faudrait tout de même remettre les choses à leur plus juste place. Supposons que le cours du blé augmente de 50%, ce n'est pas pour autant que la baguette de pain sera vendue moitié plus cher. En fait la hausse du coût de la matière première agricole ne représenterait dans ce cas que moins de deux centimes d'euros. Pas de quoi, tout de même, affoler l'amateur de pain.

Remettre les choses à leur plus juste place, ce serait faire en sorte que les agriculteurs soient payés à un plus juste prix: ce ne sont pas eux qui tirent la majeure partie des augmentations supportées par les consommateurs. C'est le moment de le rappeler...comme on dit, ça ne mange pas de pain!

17 juillet 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Le Mondial de l'éthanol

Je sais bien que le débat sur les biocarburants n'est pas clos en France, même si notre pays a décidé qu'en 2010 les automobilistes devront rouler avec de l'essence ou du gazole contenant 7% de carburant  d'origine végétale. Mais je note avec perplexité, d'une part que l'Agence Internationale de l'Energie estime que le marché pétrolier pourrait être au bord de la pénurie en 2012, et, d'autre part, qu'on n'a pas assez relevé la volonté affichée par le Brésil de créer un véritable marché mondial de l'éthanol pour en faire un concurrent tangible du pétrole.

Pour les Brésiliens, particulièrement actifs dans les discussions actuelles sur l'Organisation mondiale du commerce, cela implique que le marché de l'éthanol soit global et libéré des barrières nationales. Le Brésil et les Etats-Unis produisent à eux deux les trois-quarts de l'éthanol de la planète (le premier à partir de la canne à sucre, le second de maïs subventionné). On les voit venir...

Ce serait tout de même un comble que la France "grande puissance agricole" se mette à rouler avec de l'éthanol importé!

12 juillet 2007 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)

Message international

Pour occuper le poste de ministre de l'Agriculture, c'est donc Christine Lagarde qui a été choisie et de grandes organisations professionnelles s'en félicitent plus ou moins ouvertement. Elles estiment, en effet, que l'avenir de l'agriculture française se joue avant tout dans les négociations internationales, terrain sur lequel Christine Lagarde a déjà démontré son savoir-faire. C'est le message transmis par celui qui a décidé comme par ceux qui ont souhaité cette nomination ministérielle.

26 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Nouvelle page

Une page est tournée: celle de la campagne présidentielle. Sur cette page, l'agriculture n'a occupé que quelques lignes. Les principaux candidats en présence y ont fait allusion sans donner le sentiment qu'ils la considéraient comme un sujet central.

Une autre page s'ouvre et cette fois les enjeux agricoles vont s'y inscrire en gros caractères. Je ne parle pas de la page des élections législatives où l'agriculture ne sera évoquée que dans les circonscriptions rurales, mais de celle qui s'imposera sans tarder aux nouveaux dirigeants de la France, à commencer par le Président de la République.

L'agriculture reste l'un des principaux piliers des relations internationales (qu'il s'agisse des politiques européennes ou de l'Organisation mondiale du commerce). La Banque Mondiale ne s'y est pas trompée puisque, comme on le sait, elle lui consacre son rapport annuel sur le développement pour la première fois depuis vingt-cinq ans. Elle est on ne peut plus claire: le réchauffement climatique, la question cruciale de l'eau et l'utilisation grandissante des biocarburants "créent de nouvelles incertitudes sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera disponible".

Il nous faudra déployer encore beaucoup d'efforts d'information et de pédagogie pour que tous nos concitoyens comprennent que, décidément, notre agriculture est une chance majeure pour la France. C'est cette page-là qu'il nous faut écrire.

08 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Fruits et légumes

C'est reparti. Alors que l'Europe prépare un bilan d'étape de la Politique Agricole Commune (PAC), celle-ci fait l'objet de toutes les attaques. La semaine dernière, un colloque organisé à Bruxelles sur la lutte contre l'obésité a remis le couvert: vous êtes trop gros? C'est la faute à la PAC, bien sûr!

Tout est bon pour déstabiliser le système. Cela dit, il faut en reconnaître les failles, non pas pour le démanteler, mais pour le corriger. Il y a incontestablement une nouvelle donne à prendre en compte pour mieux soutenir l'ensemble des productions dans un souci d'équilibre. C'est vrai que les producteurs de fruits et légumes (denrées qu'il est bon pour la santé de consommer davantage) ne sont guère favorisés par les aides et qu'il faut mieux les soutenir. Mais comme le dit le directeur de l'interprofession française, Alain Berger, "la PAC doit conserver des objectifs géostratégiques, d'emploi et d'aménagement du territoire". Ce que ne partage pas certains de nos partenaires européens.

Il faut donc améliorer la PAC, pas la tuer à petit feu en employant tous des arguments divers et avariés. D'accord pour un équilibre plus harmonieux entre les productions, mais pas pour tout casser.

En attendant...mangez des fruits et légumes. C'est vrai que c'est bon pour la santé.

25 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Equation

En Inde, le gouvernement a autorisé la création de 83 nouvelles "zonzs économiques spéciales". Pour les investisseurs, cela permet de bénéficier d'une fiscalité incitative favorisant, notamment, le développement industriel. Pour les agriculteurs, cela signifie la disparition de dizaines, voire de centaines de milliers d'hectares à exploiter.

Dans le même temps, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) prédit une baisse des rendements agricoles en raison du réchauffement provoquant sécheresses et dégradation des sols.

Ajoutons que les besoins vont croître en fonction de l'augmentation de la population mondiale et que les terres agricoles qui subsisteront seront de plus en plus sollicitées pour des productions non alimentaires.

La juxtaposition de tous ces éléments à l'occasion de l'initiative indienne donne une équation à de multiples inconnues dont dépend l'avenir de la planète.

16 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

Recherche vitale

"Nous devons proposer de nouveaux modèles de production pour une agriculture écologique et intensive" déclarait Marion Guillou, présidente de l'INRA lors d'un récent colloque organisé à Paris.

Ecologique et intensive...Ces deux adjectifs ne sont-ils pas considérés comme antinomiques? C'est que le monde doit faire face à une double nécessité: produire pour nourrir une population mondiale de plus en plus nombreuse (tout en répondant aux besoins énergétiques) et tirer toutes les conséquences du réchauffement climatique. Quelle que soit l'ampleur de l'élévation des températures, il va falloir s'adapter, gérer le manque d'eau, résister aux extensions de la sécheresse, contrebalancer la réduction corrélative des rendements et lutter dans le même temps contre les émissions de gaz à effet de serre.

Le défi est énorme et il n'est pas surprenant que l'INRA s'en inquiète: s'adapter, c'est forcément innover. La recherche est donc vitale, au sens éthymologique du terme. Car c'est bien la vie qui est en jeu.

19 mars 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Problème majeur

Pour la première fois depuis vingt-cinq ans la Banque Mondiale va consacrer son rapport à l'agriculture. C'est le signe d'une prise de conscience universelle. Car l'affaire est grave. Sur les six milliards et demi de personnes qui peuplent aujourd'hui la planète, 30% sont mal nourries et une sur huit souffre carrément de la faim. Or, en 2025 le monde comptera près de huit milliards d'habitants et en 2050 plus de neuf milliards. Répondre aux besoins alimentaires de la population mondiale, c'est la question cruciale qui se pose dès maintenant et à laquelle il est de plus en plus urgent d'apporter des réponses concrètes. L'agriculture est sans doute le problème majeur du XXIème siècle.

14 mars 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Intérêt public

Il y aura sans doute, comme toujours, des critiques, des insatisfactions et des réserves. Mais il faut se réjouir de l'intérêt marqué par le public pour l'agriculture à l'occasion du Salon qui se termine demain. L'affluence est un bon signe. Nous l'avons constaté sur le wagon de l'Aficar installé au parc des expositions de la Porte de Versailles qui a fait le plein. Ce wagon était l'une des voitures-expositions du "Train de la Terre" qui avait circulé dans toutes la France du 1er au 22 février. Au-delà des 35.000 visiteurs reçus, ce train a fait parler de lui: à la radio, à la télévision, dans les journaux et magazines, notamment dans la presse quotidienne régionale. Ainsi, des messages positifs sur notre agriculture ont été adressés à quelque 15 à 20 millions de lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Cela valait la peine de se mettre sur les rails. Mais (c'est un autre constat) il faudra encore bien des messages et bien des actions pour que notre agriculture soit reconsidérée à sa juste valeur.

10 mars 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Suivante »

À propos de l'auteur

Liens utiles


  • Aficar

Les notes récentes

  • Farm bill
  • Hausse des prix
  • Le Mondial de l'éthanol
  • Message international
  • Nouvelle page
  • Fruits et légumes
  • Equation
  • Recherche vitale
  • Problème majeur
  • Intérêt public

Les commentaires récents

  • Alain sur Fruits et légumes
  • Alain sur Le Mondial de l'éthanol
  • Katharina sur Farm bill
  • fonfria sur Le Mondial de l'éthanol
  • vasseur sur Oubli de campagne
  • come sur Oubli de campagne
  • Boulet Bernard sur Message international
  • Christian Pèes sur Fruits et légumes
  • LA FILOCHE sur Je vide mon sac !
  • LA FILOCHE sur Je vide mon sac !

juillet 2007

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30 31          

Archives

  • juillet 2007
  • mai 2007
  • avril 2007
  • mars 2007
  • février 2007
  • janvier 2007
  • décembre 2006
  • novembre 2006
  • octobre 2006
  • septembre 2006
Abonnez-vous à ce blog (XML)
Abonnez-vous à mon Podcast